Rubrique littéraire de Boope et Ded et + si affinités....

A compter de ce jour, nous déclarons ouvertes les portes sur le monde littéraire.....

Non c vrai c cool de lire pour soi, c bien, un chti moment de détente, égoïste, car on s'isole dans son coin flanqué du personnage principal, qui se trouve être un bel éphèbe brun et ténébreux chargé de dénouer une enquête d'un crime crapuleux, ou bien encore se trouver aux côtés d'une charmante damoiselle en proie à de terribles adversaires sortis tout droit de la SF....

Et pourquoi ne pas partager ses sentiments sur un bouquin, un auteur, une vague littéraire? Dire, contredire, critiquer, porter aux nues, tous les coups sont permis: coup de gueule de coeur, bref, le débat est ouvert....
Des préférences pour des sagas familiales? pas de problèmes! On est tout ouÏe! ou plutôt tout oeil.....Puisqu'il s'agit ici, de faire part de vos sentiments sur un bouquin que vous avez lu, dernièrement ou il y a fort longtemps mais qui vous a marqué.... Ce sera aussi pour ceux qui liront vos messages l'occasion de pousser la curiosité jusqu'à son paroxysme en se procurant le bouquin pour échanger des points de vue qui j'espère seront complémentaires ou divergeants.

Bonne lecture!
La Boope.

Excellente idée que cette "rubrittéraire" Gente Boope !

Si on peut contribuer – même modestement – au boycott de F. Beigbeder et B. Martin, je souscris... (Fredo n’étant pas là, on peut dauber pépère).

Allez, tâchons d’être constructifs pour une fois.

Au risque de décevoir ceux qui maîtrisent un minimum ma biographie, je n’aborderai ni Le mensonge de Dieu de l’ami Lau-Trois ni la traduction des paroles d’Orion de Metallica.*

Et non. J'va causer d’un autre chef d’œuvre. Ecrit par le plus fameux ingénieur trompinettiste que le collège de pataphysique ait compté. Celui qui a enchanté mon adolescence (sur un fond de J.S. Bach / The Cure) et qui répond aux doux anagrammes de Bison Ravi et Brisavion.

*les mélomanes qui connaissent ce morceau apprécieront le trait d’humour, autrement dit... pas grand monde !




J’ai lu . l ’ A r r a c h e - C o e u r . pour la première fois en 5ème. Je l’ai relu des dizaines de fois depuis et le découvre toujours sous un angle nouveau.

Cet ouvrage – comme tous ceux de Vian – est une véritable mine où chaque phrase, magnifiquement ciselée, est susceptible de mener à de multiples interprétations.
Ceci étant, pourquoi chercher à tout prix à analyser ce qui nous touche ? Personnellement il suffit à mon bonheur de m'imprégner de cet univers étrange, désespéré et poétique.


Tentative de résumé

L’histoire se situe dans un bien curieux coin de campagne où il est interdit de prononcer le mot "honte" et où psychanalyse est synonyme de fornication.
Jacquemort, jeune psychiatre plein d'allant, est réquisitionné comme chirurgien-obstétricien pour aider Clémentine à donner naissance aux trumeaux Joël, Noël et Citroën.
Quelques années plus tard, les trois enfants n’ont qu’à étendre les bras pour voler comme des oiseaux, mais est-ce une raison suffisante pour les enfermer derrière des murs de plus en plus hauts ?

Le lecteur ne trouve aucun repère chronologique, quand en début de chapitre est indiqué 135 avroût ou 14 marillet... La jonction de syllabes de mois différents crée un calendrier hors du temps dans lequel janvril, octembre et novrier comportent bien plus de 31 jours.
Et qu'en est-il des valeurs morales ? Jacquemort est confronté à un monde où les vieux sont vendus aux enchères, où les étalons trop dévergondés sont torturés, où de jeunes enfants travaillent et meurent. Que penser de cela ? Où est le bien ? Où est le mal ?

Boris Vian décrit simplement notre monde. En prenant chacun de nos mots habituels au pied de la lettre, il nous révèle le monstrueux pays qui nous entoure, celui de nos désirs les plus implacables, où chaque amour cache une haine, où les hommes rêvent de navires, et les femmes de murailles...


Extraits

- L'or est inutile puisqu'il ne peut rien acheter avec. Donc, c'est la seule chose valable. Ca n'a pas de prix.
- Mais elle seule laissait pourrir tous ces rebuts. Les enfants méritaient bien ce sacrifice – et plus c'était affreux, plus cela sentait mauvais, plus elle avait l'impression de consolider son amour pour eux, de le confirmer, comme si des tourments qu'elle s'infligeait pouvait naître quelque chose de plus pur et de plus vrai.


Incontournables de Vian

- L'écume des jours 1947
- L'automne à Pékin 1947
- L'équarrissage pour tous (théâtre) 1947
- Cantilène en gelée (recueil de poèmes) 1949
- Les fourmis 1949
- L'herbe rouge 1950
- Je voudrais pas crever (recueil de poèmes publié à titre posthume)


Citations

- Le travail est l'opium du peuple... Je ne veux pas mourir drogué !
- Le travail c'est la santé ! Rien faire, c'est la conserver.
- On commence à avoir des malheurs quand on a cessé de ne penser qu'à soi.
- Les gens sans imagination ont besoin que les autres mènent une vie régulière.
- Le propre du militaire, c'est le sale du civil.
- Sexuellement, c'est-à-dire avec mon âme.
- Ce qui compte, ce n'est pas le bonheur de tout le monde, c'est le bonheur de chacun.
- Le plus clair de mon temps, je le passe à l'obscurcir. (L'écume des jours)
- On se trouve toujours des excuses pour vivre.

Voili voilà. En espérant vous avoir donné envie de parcourir ce petit bouquin de 200 pages environ, dont je suis persuadée qu’il a influencé mes choix de vie [Je me demande si ce dernier argument est très vendeur ?! En tout cas il a éveillé en moi des velléités d’écriture lors des années lycée : peut-être un soir de beuverie vous dévoilerai-je mon poème le plus subtil, à la gloire de mon copain de l’époque...]

Je tiens à féliciter et de la manière la plus solennelle possible :

En priorité, la charmante Boope pour cette iniatitive de haut vol, à savoir le lancement de cette "rubrique littéraire ouverte à tous" (les espaces de liberté ne sont-ils pas véritablement appréciables ?, dans un monde où comme le disait si bien Josiane Balasko : "tout le monde n'a pas la chance d'avoir des parents communistes").
Deuxièmement et bien évidemment, la non moins charmante et très prolifique Ziguette qui a déjà honoré, la rubrique en question, d'un coup de coeur littéraire brillamment rédigé et teinté d'un récit de vie des plus poignants.
En bref, il me semble que tout va de mieux en mieux sur cette planète (pourtant) Jeutable. Et pour cela, je vous invite, de ma modeste plume, à venir féliciter Ziguette et Boope, pour ce formidable élan de liberté, de soif de culture et d'innovation ludique. Sans compter que le meilleur reste à venir, peut-être même déjà en route !. Car je me suis laissé dire que le talentueux ...John Ded !! (sisi...sisi...)... va sans doute, et très prochainement, être de la partie.

JD

comme disait un pote à moi :
"je serai pas été beaucoup plus avancé si j'aurais lu tous les livres"

enfin moi il m'arrivre de lire quand même. le programme ciné ça compte comme de la lecture ?

Bien sûr que ça compte !
Mais pour ce qui est de la présentation des personnages, ça risque d'être un tantinet balèze...

Bonjour


Oui, il est vrai que l'on peut élargir le champ de cette fameuse rubrique, pour ainsi recueillir des avis sur:
- Les coup de coeur lit. (idée initiale)
- Les films adorés
- Les téléfilms appréciés
- Les articles intéressants
- Les musiques berçantes
- ...et ... les coiffures de la Présidente
- etc...etc...

JD

QUEL TALENT

Gloire à notre Présidente
Longue vie à son coiffeur !

Telle une entorse à la convention pré-établie, je vais essayer tant bien que mal, de relater les faits que mon cerveaux avaient lointainement archivés, et que miraculeusement les molécules de bordeaux (que par ailleurs je vous conseille ) vienne de réaviver.
En bref, voila quelques temps déja que, sous la direction de Sa Majesté, nous avions formé une équipée (d'autres auraient dit une "tripotée" mais le le contexte propice aux ambiguités et la précision qui m'est chére, me font bannir ce mot!) pour aller déguster le dernier film du génial Clint Eastwood intitulé Mémoire de nos péres.
Pour être franc, le film loin d'ëtre à la hauteur de nos éspérances de cinéphiles, car basé sur une formule complexe du type "Carnage pour la patrie+Souvenirs de mes pôtes+Eh Pissez pas sur le drapeau!+...", s'est avéré être fort long.
Pourtant la surprise, l'émotion, et parfois même les sueurs froides ne furent pas totalement absents de cette séance. Tout à commencé lorsque les pauvres marines déja maculés du sang ennemi ont été confrontés à la perte du "disque dur". Trés vite une patrouille à été dépéchée, on a assisté à l'angoisse de l'Etat major, au désespoir de ceux qui sont restés et à l'endormissement profond des sentinelles devant garder le camp.
La lumiére est revenue comme prévue à la fin du film alors que nos héros croulaient sous la nostalgie et les honneurs prévisibles, ne sachant pas qu'en matiére d'héroïsme, Ziguette les avaient détronés quelques minutes plus tard lors de son retour disque dur en poche, ayant bravé tant la froideur du climat que les pires avatars de l'adversité. Et enfin, les sentinelles se sont réveillées, les esprits légérement boulversés, avec la douce impression de n'avoir pas vu un film mais d'en avoir vécu une paire.

J D
" ...désolé mais pour le détails, la mémoire me fait défaut"

Salut à tous,

Je vous invite à lire un p'tit bouquin sympa, si bien entendu vous ne savez pas quoi faire en ces temps sombres car éléctoraux.
American Gods de Neil Gaiman (J'ai lu, cat.O, illustration de couverture : Antoine Poulain, 603 pages).
C'est du Fantastique et l'action se situe à notre époque aux Etats-Unis. C'est l'histoire d'un mec (1)....
.... qui sort de taule et qui suite à la rencontre d'un intriguant personnage (dixit 4éme de couverture, et j'aime beaucoup la formule !!) va se retrouver plongé dans une bataille entre d'une part les Dieux anciens déchus et nostalgiques de la grandeur de leurs cultes; et d'autre part les Divinités (moins symboliques mais diablement efficaces) des nouvelles croyances technologiques et modernes.
Voila le Bouzin, c'est moins théologique que ça n'y paraît mais c'est sympa.

John DED
Ceinture noire de théologie

(1) Mec qui s'averera être, au cours du récit : bien plus épatant que David Nolande en son temps.

puisqu'on est dans la poésie, j'enchaîne avec un adage berrichon :

"Caca de fête, caca qui fouette"

fallait pas m'chercher...



ouf, l'espace d'un instant j'ai bien cru que ce fil de discussion remonterait le niveau des échanges de ce forum. Heureusement que j'interviens. Je devrais être modérateur d'intelligence, moi.

et pas de remarque, je vous prie.

"Toute ma vie j’ai rêvé d'avoiiir les fesses en l'aiiir d’être utile à la France. . [...]
L'ordinateur n'est pas un minitel évolué, c'est une porte ouverte sur le monde, où le progrès de chacun contribue au progrès de tous."*
Bref, pour rebondir sur les révélations de Skam, je vous laisse méditer cette pensée de Lao Tseu (qui incitait ses fidèles à calquer leur comportement sur les lois de la nature et à conserver une attitude humble) : Qui pisse contre le vent se rince les dents.


*Puisqu'on parle de lui, je signale à Ded que j'ai retrouvé LE moment d'anthologie qui nous fait marrer sans fin sur www.sarkoland.fr - 5e vidéo : Les Z’amis de Sarkozy.